Une peintresse dans Le Cercle de l’Art
Dans cet article, je raconte mon expérience avec Le Cercle de l'Art.
Je présente le concept du Cercle et mes motivations à intégrer ce collectif.
Le Cercle de l'art, c'est quoi ?
C'est une action collective développée en 2020 par l'artiste Margaux Derhy.
Son objectif est de soutenir les artistes plasticiennes émergentes francophones.
En 2024, nous sommes 102 femmes à participer aux rencontres, cours, visites de musée, expériences diverses et à présenter un portfolio pour l'Art Month.
Dès que j’ai été acceptée dans cette communauté, je me suis glissée dans cette capture d’écran du site web de Le Cercle de l’Art. Quelques mois plus tard, j'avais la joie de déjeuner avec Julia Genet, l'autrice de cette photo. J'ADORE cette photo. Ce visuel a participé à mon envie de rejoindre le programme.
L'Art Month, c'est quoi ?
C'est le temps fort du programme. Durant le mois d'avril, les artistes présentent leur portfolio, fruit de leur travail de l'année, à leur réseau. En général, elles ouvrent leur atelier quelques jours. Les collectionneurs acquièrent les œuvres de l'artiste qu'ils soutiennent. Leur paiement est échelonné sur douze mois. Ce revenu, lissé sur une année, aide l'artiste à travailler avec sérénité. Le temps de vente est réduit à un mois pour qu'elle avance le reste de l’année sur son coeur de métier. C'est un cercle vertueux.
Les dates à retenir :
🎉 WE de lancement :
Jeudi 28 mars :
- 10h : Envoi du catalogue en VIP Preview à ceux qui l’ont demandé
- 10h-18h : Visites Preview dans mon atelier ou en visio (1h)
19h : Nocturne VIP Preview dans mon atelier (RSVP)
Vendredi 29 mars : Visites VIP Preview à l'atelier ou en visio (1h).
✅ OUVERTURE DU CERCLE : Samedi 30 mars 9h : publication du portfolio
👩🎨 4 jours de visites et visio d’atelier : Du mardi 2 au vendredi 5 avril
👩🎨 Un week-end de visites et visio d’atelier : samedi 20 et dimanche 21 avril
🎉 Clôture :
- Dimanche 28 avril 15h-19h : dernières visites et visio (1h)
- Lundi 29 avril 10h-19h : dernières visites et visio (1h)
- Mardi 30 avril 18h-22h : soirée de célébration (RSVP)
Photographie de mon ami Jean-Marc Payet.
Quels sont les avantages pour les collectionneurs.ses ?
En devenant collectionneur.se vous entrez dans le cercle de l'artiste. En échange, vous accédez à des avantages exclusifs et confidentiels (vous les découvrirez dans le portfolio). Mais surtout vous nouez une relation qui soutien la santé mentale de l'artiste, vous prenez soin d’elle vraiment.
Plus qu'un achat de consommation, vous participez à un modèle de société où l'artiste n'est ni à la traîne, ni une star, ni un produit publicitaire pour une grande marque (en tout cas c'est mon point de vue sur la chose).
Notez également que Le Cercle de l’Art a des statistiques de ventes à des femmes très largement supérieures à la moyenne des galeries. Est-ce parce que les femmes ont moins de moyens et peuvent plus facilement acheter en mensualités ? Est-ce parce qu’elles sont traditionnellement dans ce rôle de prendre soin ? Est-ce par sororité ? Ou tout simplement parce que les femmes ont plus de femmes dans leurs réseaux ?
Exemple d’un avantage exceptionnel que je vais proposer : mes collectionneurs.ses pourront découvrir les coulisses du film documentaire que tourne actuellement Hugues Blondet sur mon travail. Son titre provisoire est « Peintresse ». Seul Hugues a la vision et le final cut sur son film. Je ne peux pas garantir que vous soyez dans le film final mais je peux vous inviter à en découvrir les coulisses.
Quelle est la différence avec une galerie ?
Beaucoup d'artistes du Cercle exposent en galerie, ce n'est pas incompatible. Les portfolios de l'Art Month proposent une sélection spéciale. Chaque œuvre est encadrée comme en galerie et l'artiste a les coudées franches pour inventer son « solo-show ».
Les prix sont les mêmes qu'en galerie et s'échelonnent de 600 à 3000 euros avec toujours des petites, moyennes et grandes œuvres. L'intégralité de la recette revient à l'artiste. L'artiste gère ses affaires (elle devient artpreneuse) et noue un contact direct et privilégié avec un socle de collectionneur.ses qui la soutiennent. C'est tout à fait complémentaire avec un travail d'exposition en galerie qui permet d'élargir son réseau.
Le Cercle de l'Art offre une assistance juridique pour encadrer la vente.
Pourquoi j'ai choisi de participer ?
Je n’arrivais pas à m’organiser pour vendre mes œuvres à des particuliers car j'éprouve des résistances internes. J'ai trouvé dans le Cercle de l'Art de l’aide pour me lancer.
Depuis ma sortie des Arts Déco, j'ai vendu quelques toiles au cours d'expositions collectives et de mon solo-show en galerie de 2019 mais ensuite je me suis concentrée sur le développement de mes services et de mon engagement pour le sport :
art mural, ateliers art et sport, dessin engagé, lettre dessinée, livre
Le Cercle de l'art ce n'est que ça ? Un mois de vente ?
Le Cercle de l'art est bien plus qu'une méthode de vente. C'est une communauté et une organisation en mode projet avec une date de début et une date de fin (exit la procrastination). A l'issue de l'Art Month, chaque créatrice annonce ses ventes à l'organisation qui compile les statistiques. L'objectif n'est pas de faire mieux que la voisine mais d'apprendre collectivement à vivre de notre art. Et pour vivre de son art il faut se confronter à un moment donné à la réalité.
Je lutte contre de nombreuses croyances limitantes pour me lancer dans cette aventure : je pense que mon entourage n'a pas assez d'argent, qu'ils ne s intéressent par à l'art et qu'acheter de l'art ce n'est pas pour des gens comme nous (j'évolue grâce à mes collectionneurs.ses et au fait que je commence à jouir de mes premières acquisitions).
Un cercle de femmes actives
Le tarif minimum des œuvres est de 600 euros. A moins de 600 euros, il n'est pas rentable pour une artiste de vendre via Le Cercle de l’Art. Vous serez peut-être surpris de ce chiffre c'est pourquoi je vous l'explique.
Une artiste, comme toute indépendante, paye des cotisations sociales, des charges et des impôts. Autrement dit, 600 euros c'est son salaire brut. Les cotisations et les impôts représentent un peu moins de 50% de son chiffre d'affaire. Pour faire simple, sur une vente à 600 euros, 300 vont à l'état pour payer les écoles, les bibliothèques, les hôpitaux, etc. Personnellement je suis heureuse de contribuer.
En 2023, je suis passée aux frais réels. J'ai constaté que je dépense autant que je fais de chiffre d’affaire. C’est normal d’investir dans son entreprise mais j’aimerai pouvoir économiser et me dégager un salaire.
J'investis pour mon développement, j’investis dans ma relation à mes abonnés (pour l'instant « Mes Lettres Dessinés » n'est pas rentable mais j'adore le faire). Et bien sûr, j'ai investi dans le Cercle de l'Art pour un montant de 1400 euros.
Depuis 8 ans j’investis dans ce que j’aime mais je ne peux pas participer aux dépenses de mon foyer. J'aimerai que cette situation évolue. Pas vous ?
Un cercle de fabrique de confiance
Le Cercle est un lieu d'apprentissage.
Sans le Cercle, j'aurais encore laissé passer une année sans proposer mon travail à la vente.
Avec le Cercle j'ai un portfolio de qualité, je propose des tarifs qui me permettront de me développer et je crée une relation privilégiée avec mes collectionneurs.
Au fond c'est tout ce que je désire en tant que peintresse.
RDV le 28 mars pour la sortie du catalogue en preview et la soirée.
Réserver dès maintenant vos RDV.
Merci à tous.tes pour votre lecture, votre curiosité et votre soutien.
Mathilde Guegan, peintresse